Mardi 4 juillet 2006 à Paris a été inaugurée la dernière oeuvre du sculpteur Jean Cardot : Thomas Jefferson. Cette statue rejoint ainsi celles de deux autres grands personnages de l'Histoire - Charles de Gaulle et Winston Churchill - que la capitale doit au sculpteur stéphanois. André Picon, qui a consacré un film documentaire à son ami Cardot, était sur place et nous a rapporté quelques images immortalisant l'événement.
La sculpture a été offerte à la ville de Paris par Alec et Guy Wildenstein, en mémoire de leur père Daniel Wildenstein (1917-2001), membre de l'Institut, et par la Florence Gould Foundation, dans le cadre du 230ème anniversaire de la déclaration d'Indépendance et de l'amitié franco-américaine. Elle a été inaugurée par le maire de Paris et en présence de l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Paris et du maire de Washington. Selon le site internet de l'Université de Virginie, l'idée du projet serait née à l'évocation d'un constat de Daniel Wildenstein il y a quelques années : à savoir qu'aucune rue, square ou avenue de Paris ne commémore la présence dans la capitale de Jefferson durant la période révolutionnaire, alors qu'il y était ambassadeur. Un oubli réparé : le 3ème président des Etats-Unis, francophile notoire, a désormais une sculpture à son effigie, dans le 7ème arrondissement, quai Anatole France, à l'entrée du pont de Solférino. Pour l'anecdote, elle se trouve à deux pas de l'Hôtel de Salm dont s'inspira Jefferson pour bâtir sa demeure de Monticello.
Dans son allocution, Bertrand Delanoë a rendu un vibrant hommage à l'artiste : "Cher ami, cher Jean Cardot, je crois qu'à la fois Paris peut vous dire merci et que Paris vraiment reconnaît votre immense talent et votre grande personnalité."
Portant cravate mauve, Jean Cardot