Ou les rues qui sont à nous.
Cette page, publiée il y a plusieurs années, fait partie de celles qui avaient disparu de notre portail au cours de nos derniers déboires techniques. Il s'agit d'une restauration.
Plusieurs auteurs ont publié sur l'histoire des noms de rues stéphanoises. Le dernier en date fut Jean Tibi. Avant lui, il y eut François Ménard, et Antoine Vallet, et plus loin encore Couta, repris par Vallet pour les dates de dénomination. Sur cette page, nous ne dressons que la liste des noms de personnes, par ordre alphabétique. Elle n'est pas exhaustive, loin s'en faut. Le temps ne presse pas. Quelques lignes brossent à grands traits le profil de chacun. Pour cela, nous avons utilisé de nombreux ouvrages, brochures et pages internet. En faire la liste serait un peu fastidieux. Cela va de 100 ans de socialisme dans la Loire aux bulletins des Amis du Vieux Saint-Etienne, de La Révolution dans la Loire à L'Artiste au XIXe siècle, peintres et sculpteurs à Saint-Etienne, de 200 ans d'histoire du personnel municipal à Wikipedia, en passant par les notices biographiques des sites de l'Assemblée et du Sénat. Nous utilisons les informations d'Antoine Vallet quand nous donnons les dates de dénomination. Le titre emprunte au nom d'un square stéphanois, vers Fourneyron. Le personnage stéphanois qui nous salue, prénommé Antoine semble-t-il, aurait aussi mérité sa plaque. Car il avait plus d'un titre de gloire dans son gibus: marquis de la picole, duc de la tavelle et prince de tu-la-raide. C'est une petite injustice que nous avons - nous aimons à le penser - réparée. Pour nous contacter: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
François Albert
Poursuit le Boulevard Jules Janin en direction de la rue du Colonel Marey. Ancienne rue de l’Ecole, depuis 1881. Rebaptisée en 1935. François Albert fut ministre du Travail de février à octobre 1933, dans le gouvernement d'Édouard Daladier.
Marcellin Allard
La rue porte son nom depuis 1886. Littérateur des XVIe-XVIIe siècles (mort en 1618) auteur de La Gazzette Françoise (sortie des presses parisiennes en 1605) et du Ballet en langage foresien (même année, paru en appendice à La Gazette), première œuvre écrite en dialecte stéphanois. Négociant et député des États généraux du Forez en 1589, on peut dire qu’il fut un peu le Rabelais de la Loire.
Frontispice de La Gazzette (détail)
Jean Allemane
L’ancien chemin vicinal n° 19 de Bizillon, rue de Bizillon en 1907, porte depuis 1935 le nom de Jean Allemane. Né en 1843 en Haute-Garonne, décédé en 1935 en région parisienne, Jean Allemane fut un communard, déporté en Nouvelle-Calédonie avant d’être amnistié en 1879. Il participe au Congrès de saint-Etienne en 1882 marqué par la scission entre Guesdistes, d’obédience marxiste, et les Possibilistes (réformistes) au rang desquels le Forézien Benoît Malon, Jean Allemane et Paul Brousse. Les Guesdistes pour leur part quittent la Fédération du parti des travailleurs socialistes de France (FPTSF) et s’en vont à Roanne fonder le Parti Ouvrier (futur Parti Ouvrier Français). Allemane est alors un des fondateurs du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR) qui se fonde en 1902 dans le Parti socialiste français de Jaurès (PSF qui regroupe aussi la FTSF et les socialistes indépendants) puis dans la SFIO (1905). Il y retrouve alors les Guesdistes qui ont entre-temps intégré le Parti socialiste de France. Avant un autre Congrès fameux, celui de Tours en 1920...
Amouroux
Nom donné le 1er mars 1907 à l’ancienne rue Chaude. Charles Amouroux était un ancien élu de la Commune de Paris, originaire de l’Aude, condamné à la déportation, amnistié et élu député de la Loire (extrême-gauche) en 1885.
Paul Appel
Une rue porte le nom de Paul-Emile Appell, mathématicien strasbourgeois (dont le nom est amputé d’un « l ») depuis 1930 (ancienne rue du Treuil).
Pierre Barallon
Dans le quartier Jacquard. Ancienne rue Saint-Jean-Baptiste et Massenet (1907) rebaptisée en février 1920 du nom de ce fabricant de velours, engagé dans l’armée de Garibaldi en 1870, conseiller municipal et président de l’Alliance républicaine démocratique de Saint-Etienne. Maire de Saint-Etienne de 1893 à 1894.
Plaques de rue, des plus anciennes aux plus récentes
Jacques Barbier
C’est le nom du co-fondateur, avec Léon Portier, de l’asile de nuit de Saint-Etienne. La rue qui porte son nom poursuit la rue de la Vapeur, non loin du Campus Tréfilerie de l’Université, et rejoint la rue Denis Papin. Né en 1850, Jacques Barbier s’est éteint en 1932. La rue lui fut dédiée dès l’année de sa mort.
Jean Barbier
Entre la rue du Treyve et le rond-point Marcel Bastin, elle porte depuis 1930 le nom d’un journaliste et écrivain stéphanois.
Rue piétonne
Henri Barbusse
Ancienne rue Villeboeuf. Ecrivain, prix Goncourt 1916 avec Le Feu. Il adhéra au Parti communiste français en 1923 et fut l'un des instigateurs du mouvement pacifiste Amsterdam-Pleyel, dont il devint le président avec Romain Rolland et auquel adhéra notamment Albert Camus.
Baudin
Jean-Baptiste Alphonse Baudin (1811-1851), né à Nantua (Ain), était un médecin et député à l’Assemblée Nationale de 1849, célèbre pour avoir été tué sur une barricade à Paris le 3 décembre 1851.
Basly
Émile Joseph Basly, ouvrier mineur, syndicaliste, député en 1891, puis maire de Lens en 1900, défenseur de la classe ouvière décédé le 11 février 1928. Un an plus tard, Saint-Etienne lui offrait une rue, non loin du Boulevard des Mineurs, et qui poursuit la rue Bouvery, nom d’un autre mineur (voir plus loin).
Francis Baulier
Résistant, élève de l’Ecole des Mine assassiné par la Gestapo en 1944 près de Bourg-Argental.
Pierre Bérard
Première partie de l’ancienne rue de Lyon, entre la rue Saint-Jean et la rue Elise Gervais. Elle porte ce nom depuis novembre 1944. Né en 1922, Pierre Bérard était un résistant stéphanois. Il fut fusillé en janvier 1944 à Lyon, prison de Montluc, avec d’autres résistants.
Baudin sur la barricade du faubourg Saint-Antoine, par Ernest Louis Picq (détail)
Claude Berthier
Claude Berthier, professeur au lycée Claude Fauriel de Saint-Etienne, dès 1946, fut le premier à émettre l’idée d’un parc naturel dans le Pilat. Vingt ans après, c'est le docteur et député Bernard Muller, médecin des hôpitaux de Saint-Étienne qui reprenait cette idée. Ils ont su convaincre les habitants du Pilat de la qualité de leur environnement et de la nécessité de la préserver. Le chemin qui porte son nom commence à l’angle de la rue Virgile et du boulevard des Italiens.
César Bertholon
Depuis 1886, de la rue Badouillère à celle des Francs-Maçons. Né à Lyon, décédé à Rive-de-Gier, César Bertholon était un écrivain, journaliste à L’Eclaireur, et un homme politique. Préfet de la Loire en 1870, élu député en 1871, réélu en 1877 et en 1881 jusqu’à sa mort qui profita à Charles Amouroux.
Bertholon
Philippe Blanc
Rue située dans le quartier du Crêt de Roc, ancienne rue de La Providence. Né en 1832 dans l’Isère, mort en 1920 à Saint-Etienne, Philippe Blanc a été sénateur de la Loire de 1895 à 1906. Fabricant d'armes de luxe, il devint en 1884 conseiller municipal de Saint-Etienne et premier adjoint au maire, mandat qu'il détint jusqu'en 1888. Candidat sénateur à l'élection partielle du 10 mars 1895; il remplaça M. Audiffred, démissionnaire. Chef de l'alliance républicaine démocratique du département de la Loire dont il était le fondateur, il avait été un farouche adversaire de l'Empire et avait créé, pour y exposer ses sentiments républicains et les répandre Le Républicain de la Loire. Dans son testament, il institua pour légataire universel, la ville de Saint-Etienne, l'Oeuvre des Enfants à la montagne et la société de Secours mutuel des armuriers.
Spartacus (détail) sculpture de Denis Foyatier
Blanqui
De Louis-Auguste-Blanqui. Cette rue retrouva son nom à la Libération. Durant l’occupation, elle portait celui de rue de la Croix, qui fut d’ailleurs son premier nom, avant 1907. Elle poursuit à l’est la rue Aristide Briand et de la Paix, au nord de l’Hôtel de Ville. Surnommé “l’enfermé” parce qu’il passa une bonne part de sa vie en prison, Louis-Auguste-Blanqui (1805-1881) était un socialiste révolutionnaire, communard, se réclamant de ce qu’on nommerait plus tard “l’action directe”. Entre 1907 et 1923, ce fut aussi le nom de la place Jules Guesde, qu’elle borde.
Etienne Boisson
Partie de l’ancienne rue Bel-Air. Architecte lyonnais installé à Saint-Etienne, architecte de la Ville pendant près de 30 ans, Etienne Boisson a signé notamment l’Hôtel Colcombet, les église Saint-Roch et Sainte-Barbe, la façade de Saint-Ennemond et le dôme de l’Hôtel de Ville, aujourd’hui disparu.
Léon Bourgeois
Cette rue est située dans le quartier de Tardy. Léon Bourgeois, prix Nobel de la Paix en 1920, fut de nombreuses fois ministre entre 1890 et 1916. Il fut aussi le premier président de la Société des Nations.
Bonnassieux
Quartier de La Rivière. Jean-Marie Bonnassieux, sculpteur forézien né à Panissières. Auteur notamment de la monumentale statue de Notre-Dame de France au Puy, chevalier de la Légion d’honneur en 1855, élu à l’Académie des Beaux-Arts en 1866...
Ernest Bonnave
Ancienne impasse Saint-Honoré. Rebaptisée en 1946 du nom de ce militant des Jeunesses Socialistes, tué par la Gestapo à Saint-Genis-Laval, le 20 août 1944. Agent municipal de la ville de Saint-Etienne en qualité d’employé d’octroi.
Bouvery
Jean Bouvery, fils de mineur, longtemps mineur lui-même à Blanzy et à Montceau-les-Mines, militant socialiste de la première heure, fut un des fondateurs du syndicat des mineurs avant le vote de la loi de 1884. Secrétaire de son propre syndicat, il participa à toutes les luttes du début du siècle pour la conquête et l'extension des droits syndicaux. Il fut appelé ainsi à contrôler de près et dans le détail de son fonctionnement, la législation du travail des mineurs qui servit longtemps de modèle et d'exemple à l'ensemble des travailleurs français. Député et Sénateur de Saône-et-Loire, décédé en 1927.
Rue de la Ville dans les années 80 (détail d'une carte postale moderne)
Ferdinand Buisson
La place, ancienne place Tardy, porte ce nom depuis le 19 mai 1932. Philosophe, homme politique, Ferdinand Buisson a été le cofondateur et président de la Ligue des droits de l'homme. En 1927 le prix Nobel de la paix lui fut attribué conjointement avec Ludwig Quidde.
Pierre Lucien Buisson
Le cours Buisson, ancien cours Saint-Paul, reliant la rue Rondet et la rue Rabelais, rend hommage à ce génial précurseur stéphanois de l’aviation.
Burdeau
A Monthieu, cette rue tient son nom d’ Auguste Burdeau, né le 10 septembre 1851 à Lyon et mort à Paris 12 décembre 1894. Il fut un temps professeur de philosophie à Saint-Etienne et homme politique de la Troisième République. Président de la Chambre des Députés.
Branly
La rue Branly relie, devant la gare de Bellevue, la rue des docteurs Charcot à la rue du Coteau. Elle s’appelait rue de la Gare de Bellevue entre 1917 et 1936, puis rue Louis Lumière. Son nouveau nom lui fut donné en 1944. Louis Lumière retrouvant un boulevard vers Carnot en 1948. Édouard Branly, né à Amiens en 1844 et mort à Paris en mars 1940, était un savant français, physicien et médecin. Il a découvert le principe de la radioconduction et celui de la télémécanique. Il est l'un des précurseurs de la radio. L’actuelle place Maxime Gorki porta aussi celui de Branly, après après été la place Notre-Dame.
Docteur Calmette
On trouve à Saint-Etienne une rue et une impasse du Docteur Calmette, toutes deux perpendiculaires à la rue de Narvik, de part et d’autre de la rue de la rue Marcellin Champagnat. Albert Calmette est un médecin et bactériologiste (1863 – 1933 ). Il a mis au point, avec Camille Guérin, la vaccination contre la tuberculose.
Camélinat
Surnommé “Camélinat le rouge”, Zéphirin Rémy Camélinat (Mailly-la-Ville, Yonne, 1840 - Paris, 1932) est un homme politique français, communard, ami de Pierre-Joseph Proudhon, fondateur de l'AIT, il fut condamné à la déportation puis gracié en 1879. De retour en France, il contribua à la renaissance du socialisme et participa à la formation de la SFIO. Communiste après le Congrès de Tours, il fut candidat à l’élection présidentielle de 1924.
Vitrine, rue Pierre Bérard
Caussidière
A Montaud, la rue porte le nom de Marc Caussidière (1801-1861), un révolutionnaire républicain originaire de Suisse qui travailla dans les Soieries de Saint-Etienne, condamné à 20 ans de détention après l’insurrection lyonnaise de 1834. Ephémère Préfet de police dans le gouvernement provisoire de 1848. Exilé en Angleterre en 1852. Mort à Paris en 1861.
Challemel-Lacour
A deux pas des gymnases de Tardy, la rue porte le nom d’un homme politique républicain, emprisonné après la prise du pouvoir par Napoléon III et exilé. Après 1870, il est élu député puis sénateur. Ministre de Jules Ferry, il fut encore président du Sénat, académicien et un grand orateur.
Hector Chalumeau
Premier secrétaire général de la Bourse du Travail de Saint-Etienne, ouvrier-forgeur de son état, anarcho-syndicaliste.
Marcellin Champagnat
Un des plus célèbres enfants de la Loire: lire
Docteurs Charcot
Les Charcot parce que père et fils, Jean-Baptiste Charcot, surtout connu comme explorateur, et son père Jean-Martin, un des plus grands cliniciens français. Le nom fut donné à cette grande rue centrale, qui poursuit au sud la rue du 11 novembre, en août 1934.
Le Châtelier
Rue et impasse située vers la rue de La Jomayère. Elle porte le nom d’un chimiste, Henry Le Châtelier, ancien élève de l’Ecole des Mines de Paris, membre de l’Académie des Sciences.
Rue des Docteurs Charcot
Louis Chavanon
Nom reçu en 1921. Louis-Jean-Pierre dit Louis Chavanon était un négociant et homme politique né à Saint-Étienne le 13 mars 1838 et mort dans la même ville en mai 1907. Il succèda à Barrallon en janvier 1895 comme maire de Saint-Étienne. Aux élections municipales de 1900, les socialistes et les radicaux l'emportent et Chavanon se retire de la politique. Il fut le dernier fabricant de rubans à être maire de notre bonne ville de Saint-Étienne.
Amilcar Cipriani
L’allée qui porte son nom longe aujourd’hui l’A72 dans la zone du Technopole. Ancien chemin vicinal n°3. Condamné au bagne et réélu plusieurs fois à la Chambre italienne, il fut fait citoyen français. Ancien lieutenant de Garibaldi et ami de Benoît Malon, combattant de la Commune.
Georges Cizeron
Un des grands noms de la gravure et ciselure stéphanoise (1751-1820)
Désiré Claude
Sculpteur sur bois du XVIIe, auteur de la chaire de l’église Notre-Dame, endommagée à la Révolution, et que Cizeron restaura.
Antoine Claudinon
Président de l’Aéro-Club Forézien et Vellave, fondateur de l’Ecole des mécaniciens d’aviation à Saint-Etienne.
Jean-Baptiste Clément
Ancien chemin vicinal n° 1 de Montaud. Chansonnier socialiste, auteur du “Temps des Cerises”.
Emile Clermont
Né dans le Puy-de-Dôme en 1880, Clermont vécut à Saint-Etienne jusqu’à l’âge de dix-sept ans. Monté à Paris, comme beaucoup d’autres, l’auteur de Laure et Amour promis trouva la mort dans les tranchées de Champagne en 1916.
Jean Colly
Ouvrier originaire de Roche-la-Molière (1858-1929), conseiller municipal et député de Paris.
Emiles Combes
Sénateur, président du Parti radical, successeur de Waldeck-Rousseau à la présidence du Conseil, Emiles Combes (1835 – 1921) est surtout perçu comme étant l’homme à l'origine de la loi sur la séparation de l'Église et de l'État, adoptée à l’initiative d’Aristide Briand alors même que Combes n’était plus au pouvoir. Dans les faits, il fit appliquer les lois de 1901 et 1904 sur le droit des associations et la liberté d'enseignement des congrégations religieuses. Plus de 2500 établissements d'enseignement privés furent fermés.
Pasteur Comte : lire
Pierre Copel
La rue prolonge la rue Thimonnier à La Rivière. Elle porte le nom d’un sous-directeur de l’Ecole des Mines, qui touva la mort dans un accident de montagne.
Docteur Cordier
Près de l’Hôpital de La Charité. Ancienne rue des Creuses. Honore la mémoire d’un médecin stéphanois né en 1833, décédé en 1910.
Garibaldi
Giuseppe Garibaldi (1807-1882), chef militaire, aventurier haut en couleur en Europe et en Amérique du sud, héros de l'Indépendance italienne, homme politique.
Couffinhal
Gustave Jean-paul Couffinhal est né à Aubin et décédé à Saint-Etienne. Conseiller municipal et adjoint au maire (1892-1894) il inventa la machine à agglomérer à triple compression, présentée à l’Exposition Universelle de 1900.
Marie Curie
Pierre et Marie Curie
Prise sur une partie de la rue des Deux-Amis, elle portait à l’origine (1934) le seul prénom de Pierre. Dans l’ouvrage de F. Ménard, Saint-Etienne pas à pas (1987), on retrouve encore la rue Pierre Curie. L’ajout du prénom de son épouse est donc postérieur. Marie Curie obtint pourtant en 1903 le prix Nobel de physique avec son mari et Henri Becquerel, pour leur travaux sur la radioactivité. Avant de récidiver en 1911 pour ses travaux sur le polonium et le radium.
Dard-Janin
Musicien et compositeur, Jean-Baptiste Dard-Janin a eu sa rue en 1924. Originaire de Bourgogne, il suit à Saint-Etienne en 1852 son professeur, le compositeur Toury. Il y donne des cours gratuits de solfège et crée la Chorale des Enfants de la Loire, puis celle de La Chorale Forézienne. Il fut aussi plus tard adjoint aux Beaux-Arts et directeur de l’Ecole municipale de Musique jusqu’en 1905. Elle accueillait 550 élèves en 1895.
Tombe de l'artiste. Et le lierre lui tresse des lauriers...
Gustave Delory
La rue est situé le long de l’A72 à Molina. En 1896, Gustave Delory devint le premier maire socialiste de la ville de Lille.
Vital Descos
Nom donné à une allée partant de la place Jacques Duclos. Vital Descos était le secrétaire de la Fédération communiste socialiste de la Loire dans les années 1920.
Claude Deverchère
A Beaubrun, porte ce nom depuis novembre 1921. Instituteur, Claude Deverchère fut l’initiateur des patronages scolaires.
Dormoy
Marx Dormoy est un homme politique français né le 1er août 1888 à Montluçon (Allier). Nom donné à la rue, partie de la rue Marengo, depuis fin 1936, de son vivant. Il a été assassiné le 26 juillet 1941 par une bombe à retardement placée sous son lit par d'anciens membres de la Cagoule, organisation terroriste d’extrême-droite contre laquelle il avait combattu en tant que ministre de l’Intérieur du Front populaire. Il fut aussi le promoteur du 1er mai.
Les fondateurs du Caveau stéphanois: au premier rang de gauche à droite: Gonon, Chimène, Boisonnet, Doutre, Royet. Au 2e rang: Navionis, Colombain, Rebeaud, Maissiat et Chalancon.
Rémy Doutre
Chansonnier stéphanois originaire de Monistrol. Pour Gonon "le Béranger de la Loire".
Mathieu de la Drôme
A la Molina-Chazote, ancien chemin de Reveux. Antoine Philippe Mathieu dit Mathieu de la Drôme (né le 7 juin 1808 à Grand Serre, près de Romans - mort le 16 mars 1865 dans cette ville) était un homme politique et savant français. Fondateur d’une sorte d’Université populaire, défenseur des doctrines socialistes, lui aussi emprisonné et exilé suite au coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte, il publia le premier numéro d'un Almanach annuel, basé sur ses prédictions, lequel paraîtra jusqu’à la veille de la seconde Guerre mondiale.
Ducaruge
Entre la rue des Ovides et Fleury-Richarme, elle porte depuis 1924 le nom d’un peintre forézien, Léon-Pierre Ducaruge, une figure importante du monde artistique stéphanois, professeur de dessin au collège Saint-Michel où il succéda à Joanny Faure. Décédé à Saint-Etienne en 1911, Ducaruge fut l’élève de Soulary puis, à Paris, d’Harpignies, un des maîtres de l’Ecole de Barbizon. Médaille d’argent au Salon des Artistes français en 1880 et médaille d’or au Salon “Blanc et Noir” (dessins et fusains) en 1907.
Jacques Duclos
Jacques Duclos, né en 1896 et mort en 1975 à Montreuil, était l'un des principaux dirigeants du PCF. Il est resté plus de trente-cinq ans dans l'équipe dirigeante du parti aux côtés de Maurice Thorez et Benoît Frachon.
Dumarest
Cette rue honore depuis la moitié du XIXe siècle la mémoire de Rambert Dumarest, né à Saint-Etienne en 1750, mort à Paris en 1806. Ciseleur de très grande classe, membre de l’Institut.
Pierre Dupont
Chansonnier et poète lyonnais, né en 1821 et décédé en 1870. Auteur de Le Chant de blé, Ma vigne, Le Tisserand... Ami de Nerval, Théophile Gautier, Beaudelaire, et Charles Gounod, avec lequel il a écrit la chanson Les Bœufs. Auteur encore du Chant des ouvriers, hymne de la révolution de 1848. En 1851, après le coup d’Etat, qu’on retrouvera souvent sur cette page, ses chansons républicaines, lui valent 7 ans de déportation à Lambessa, en Algérie. Il fut grâcié. Pierre Dupont était très proche des chansonniers stéphanois. Il vint souvent leur rendre visite. Notre bonne ville lui dédia une rue en 1900.
Pierre Dupont
Augustin Dupré
L’avenue poursuit la rue Michel Rondet. Un des grands noms de la gravure stéphanoise, auteur des médailles dédiées à la “République américaine” faisant suite à sa rencontre avec Benjamin Franklin. Graveur général des monnaies de France, il reçoit la Légion d’honneur en 1831.
Charles Dupuy
Né au Puy en 1851, enseignant, à Saint-Etienne notamment (1880), Charles Dupuy fut élu sénateur de la Haute-Loire le 24 juin 1900, réélu le 7 janvier 1906, puis le 11 janvier 1920.
Antoine Durafour
Baptisée ainsi le 19 mai 1932, l’ancienne Grande Rue Saint-Roch porte le nom d’un avocat, né à Saint-Etienne en 1876, député de 1910 à 1932, ministre du travail (1925-26) et maire de Saint-Etienne. Antoine Durafour, dont plusieurs lois portent le nom, fut le père de Michel Durafour, autre maire de Saint-Etienne de 1965 à 1977.
La rue Durafour
Raoul Duval
Le docteur Philippe Raoul-Duval, originaire de Normandie, fut le fondateur du centre de transfusion sanguine de Saint-Etienne.
Adrien Duvand
Originaire de Lyon, rédacteur en chef de "L’Eclaireur" fondé à Saint-Etienne par Dorian, fondateur du “Petit Lyonnais” et propagateur de la Ligue de l’Enseignement.
Denis Epitalon
Depuis les années 1870. Né dans le quartier de Tarentaize, Denis Epitalon (1794-1874) était un fabricant de rubans, fondateur en 1825 de la maison Epitalon Aîné. Il a fait construire les immeubles entre la rue de la Bourse (de la Résistance aujourd'hui) et la rue Mi-carême qui abritaient à la fois son logis et ses ateliers. En 1854, il se retire laissant l'entreprise à ses deux fils, Claude (1822-1877) et Jean-Marie (1825-1908), qui vont adopter une nouvelle raison, Epitalon frères. Il fut aussi le bienfaîteur des Petites-Soeurs des pauvres.
Florent Evrard
Ancien chemin vicinal n°2 de La Béraudière. Trésorier général de la Fédération des Mineurs de France, compagnon d’Emile Basly et d’Arthur Lamendin, qui ont aussi leurs rues à Saint-Etienne.
Fauriel
Le Cours Fauriel, autrefois boulevard Villeboeuf, porte ce nom depuis 1957. Historien, linguiste, critique et érudit français, Claude Fauriel est né à Saint-Étienne en 1772 et décédé en 1844 à Paris.
Le Cours Fauriel
Charles Floquet
Cette rue porte le nom d’un député, sénateur, président du Conseil et président de la Chambre. Célèbre notamment pour avoir blessé en duel le général Boulanger. Arthur Ranc: "Charles Floquet a su ce que c'était que l'ingratitude des partis. Ce citoyen probe, ce vaillant républicain, na fut pas épargné par la calomnie et la basse injure. Ce fut pour lui une cruelle amertume. Il put voir alors s'étaler dans leur plein de férocité des pharisiens de la vertu et l'hypocrisie des cœurs lâches.”
Clément Forissier
Journaliste d’après Antoine Vallet dans Les noms de rues et toponymes divers de la commune de Saint-Etienne. Son nom aurait été donné à l’ancienne rue des Rives en 1930 mais François Ménard dans Saint-Etienne pas à pas, évoque le propriétaire des terrains, à l’origine de la viabilité des rues et un nom bien plus ancien puisqu’il daterait de 1855.
Foyatier
Né à Bussières, ce sculpteur est un des trois artistes des Montagnes du Matin qu’a honoré Saint-Etienne, les deux autres étant Bonnassieux et Jean-André Delorme. Ce dernier étant né à Sainte-Agathe en Donzy en 1831. Foyatier est l’auteur, notamment, du Spartacus gardé au Louvre et de la statue équestre de Jeanne d’Arc à Orléans.
La place Fourneyron avant la guerre de 14-18
Fourneyron
Benoît Fourneyron (1802 - 1867) est un inventeur et un industriel stéphanois dont la renommée est associée à l'invention de la turbine hydraulique et de la conduite forcée. Ancien éleve de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne, couronné par l'Académie des sciences en 1834, médaille d'or à l’Exposition de 1839 et chevalier de la Légion d'honneur. Il s’est éteint à Paris.
Benoît Frachon
Benoît Frachon, né le 13 mai 1893 au Chambon-Feugerolles et mort le 1er août 1975 (quelques mois après Duclos) était un syndicaliste et un dirigeant du Parti communiste français. Agé de 17 ans, il participa aux grèves du Chambon-Feugerolles. Fréquentant d’abord un cercle anarcho-syndicaliste avec Pétrus Faure, il entre en 1919 au Parti socialiste puis adhère au Parti communiste. Il participe à la création de la CGTU, devient secrétaire de l’U.D. de la Loire en 1924 et remplace Gaston Monmousseau comme secrétaire général en 1933. Un des dirigeants du PCF clandestin pendant la guerre et secrétaire général de la CGT en 1945 d’abord avec Léon Jouhaux. Il assumera cette fonction pendant 20 ans avant de céder la place à Georges Séguy et de devenir le président de la CGT. Il repose au cimetière du Père Lachaise.
Alexandre de Fraissinette
Alexandre de Fraissinette est né le 2 février 1902 à Palladuc et décédé le 10 décembre 1964 à Saint-Étienne. Journaliste puis avocat. Il a été élu député de la Loire de 1962 à 1964. Il fut le maire de Saint-Étienne de 1947 à 1964, puis sénateur de la Loire de 1948 à 1955 et conseiller général à partir de 1955. Déporté pendant la guerre après son arrestation par la Gestapo.
José Frappa
Rue en plein cœur de la ville, entre la place du Peuple et la rue Pointe-Cadet. Ancienne rue Neuve, rebaptisée à l’aube du Xxe siècle, elle perpétue le souvenir d’un peintre qui y naquit en 1854. Elève de Joanny Faure à l’Ecole de dessin de Saint-Etienne, José Frappa s’installa ensuite à Paris où il décéda en 1904.
José Frappa, maison natale, rue Frappa
Charles de Freyssinet
Depuis le 30 décembre 1925. Né en 1828, décédé en 1923, il était ingénieur, homme d’état, membre de l’Académie française et Président du Conseil.
Galle
André Galle (1761-1844), graveur de la monnaie, membre de l’Académie des Beaux-Arts et de l’Institut.
Ferdinand Gambon
Charles Ferdinand Gambon, élu de la Commune de Paris, condamné à mort par contumace, exilé. Plusieurs fois député après son retour en France, grande figure républicaine du XIXe siècle.
Francis Garnier
Officier de marine et explorateur né à Saint-Etienne : lire
Jules Garnier
Explorateur et ingénieur: lire
Frères Gauthier
L’Allée des Frères Gauthier est située aux abords du stade Geoffroy-Guichard. Inventeurs de la bicyclette stéphanoise : lire
Jean-Claude Gauthier-Bouché
Un des fondateurs de l’Union Coopérative des Travailleurs.
Elise Gervais
Cette rue poursuit la rue Pierre Bérard et comme elle correspond à une partie de l'ancienne rue de Lyon. Elle fait l'angle avec la place Jean Moulin. Héroïne de la Résistance, Elise Gervais a trouvé la mort en août 1944 à l’âge de 44 ans. Elle fut affreusement torturée, par des dévoyés français de la Gestapo, semble-t-il. Originaire de l'Ain, elle était au sein du réseau Gallia l'agent P2 (immatriculée au BCRA à Londres : 62247) recrutée par 64200 (le lieutenant Louis Thabourin) et assumait les fonctions de secrétaire du PC de Saint-Etienne.
François Gillet
Maître teinturier lyonnais (1813 – 1895), fondateur de l'entreprise Gillet et en 1865 de la teinturerie d'Izieux (site Gillet-Thaon près de Saint-Chamond). Un de ses fils, également nommé François Gillet, né en 1846, s'installa à Izieux après 1870.
Henri Gonnard
La rue doit son nom, à compter de 1934 (précedemment rue Sainte-Barbe, Pelletier à la Révolution puis Rue du Musée en 1907) à un Montbrisonnais, décédé à Saint-Etienne en 1912, peintre et écrivain à l’origine du catalogue des collections de l’actuel Musée d’Art et d’Industrie.
Dédicace de J.-F. Gonon
Jean-François Gonon
Depuis 1930, cette rue entre les rue Tarentaize, Jo Goutebarge, ancienne partie de la rue Rabelais, porte le nom d’un illustre chansonnier et poète stéphanois, né en 1856 et mort en 1926. Auteur d’innombrables textes dont une monumentale Histoire de la Chanson Stéphanoise et Forézienne, fondateur de la Gaieté gauloise (1874), du célèbre Caveau stéphanois (1883) et du Temple de la Chanson (1893), Jean-François Gonon était également un agent municipal, huissier-concierge de 1908 à 1925 et surveillant de bibliothèque à 70 ans !
Jo Gouttebarge
Joseph Gouttebarge était un militant ouvrier, originaire des Salles (Noirétable) arrivé à Saint-Etienne en 1949, l’année de son ordination à la prêtrise. Il est décédé en 1964, l’année où Maurice Combe, un autre prêtre stéphanois, se fit licencier avec 600 et quelques autres ouvriers de la Société des Forges et Ateliers du Creusot. Prêtre ouvrier à l’usine Barrouin (qui en 1953 fait partie de la Compagnie des Ateliers et Forges de la Loire) il prend sa carte à la CGT puis est élu au Comité Central d’Entreprise. En 1957, il adhère au Parti Communiste. Quand Pie XII impose son ultimatum (1er mars 1954), il refuse, comme Combe, de se soumettre à la loi de l’Eglise. Membre du bureau de l’UD CGT, ses funérailles (il avait 40 ans) furent célébrées à la Bourse du Travail, comme ce fut le cas pour Maurice Combe, décédé il y a peu. La rue qui porte son nom, à Tarentaize, fut inaugurée en 1982.
Louis Granger
Ancienne rue de La Vierge. Né en 1822, décédé en 1879, Louis Granger était un dessinateur pour rubans, plusieurs fois récompensé.
Claude Grivolla
Dans le quartier de La Rivière. Président de plusieurs associations et œuvres en faveur de l’Enseignement populaire.
Grua-Rouchouse
L’ancien chemin vicinal de la Croix-du-Treyve à Patroa honore depuis 1925 la mémoire d’Ernest Grua (pilote) et Etienne Rouchouse (mécanicien), deux Foréziens tués dans une course automobile à Marseille le 4 mars 1923. Il compte parmi les rares sportifs honorés par des noms de rue.
Grüner
Anciennement rue Fontainebleau, l’avenue Grüner porte désormais le nom d’un ancien directeur de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne (1852-1858).
Auguste Guitton
Père de Jean Guitton et d’Henri Guitton, un économiste réputé, Auguste Guitton était fabricant de rubans, né en 1874, décédé en 1963.
Jean Guitton
Les Allées Jean Guitton, anciennes Allées Bergson, sont proches de la rue Bergson dont le philosophe stéphanois (1901 – 1999) fut un disciple. Normalien, agrégé de philosophie, docteur ès lettres, enseignant, Jean Guitton participa au concile Vatican II convoqué par Jean XXIII. Il y fut le premier auditeur laïc. Auteur de nombreux ouvrages, ami d’Antoine Pinay, consulté par François Mitterrand, il a dévoilé lui même, en habits d’Académicien (il était alors le doyen des Immortels) la plaque qui porte son nom.
Valentin Haüy
Valentin Haüy (1745-1822), fondateur à Paris de la la première école pour aveugles, devenue depuis l'Institut national des jeunes aveugles, et où Louis Braille fut élève et enseignant.
Abel Hovelacque
Il semble que peu de rues en France porte le nom de ce linguiste et député parisien (1843-1896). A l’exception de Paris et Saint-Etienne.
Clovis Hugues
Depuis le 31 mai 1935, ancienne rue de l’Eglise. Poète, membre de la Commune de Marseille, député.
Jean-Louis Jalabert
Ancienne rue de La Fraude puis rue de Moras. Depuis 1892, elle porte le nom de cet arquebusier (1766-1846), commandant de la Garde nationale à Saint-Etienne, combattant dans l’armée de Sambre et Meuse, blessé à Jemmapes. Directeur des ateliers de fabrication de fusils à Paris, il revint ensuite à Saint-Etienne pour y créer un magasin et des ateliers de fabrication de fusils se chargeant par la culasse. Il est mort le 7 juillet 1846.
Jean Jaurès
La place Marengo (depuis 1801) a reçu son nouveau nom le 30 décembre 1919.
Eugène Joly
Né en 1854, décédé en 1924, il fut le fondateur de l’Union des Sociétés de Secours Mutuels de la Loire. Cette rue, au Portail rouge, portait autrefois le nom de chemin de la Réjaillère.
Auguste Keufer
Rue située entre la rue Gabriel Péri et la place Paul-Louis Courrier. Auguste Keufer fut le fondateur de la Fédération française des Ouvriers du Livre. Décédé en 1924, la rue lui fut dédiée cette même année.
Maurice Knoblauch
Originaire de Lorraine, le lieutenant Maurice Knoblauch, résistant, fut abattu en pleine rue par des agents de la Gestapo à l’angle des rues Denis Papin et Désiré-Claude, ainsi que le rappelle une plaque commémorative. Il était âgé de 23 ans.
Joseph Lamberton
Peintre et sculpteur français né à Saint Jean en Royans (Drôme) en 1867 et mort à Saint-Étienne en 1943. Auteur de nombreuses œuvres dans la Loire, dont Michel Rondet à La Ricamarie, et à Saint-Etienne le monument du Souvenir Français au cimetière du Crêt de Roch, les peintures de l'église Saint-Louis, celles de la salle des Mariages de l'Hôtel de ville, la Muse de Massenet...
Lamberton
Arthur Lamendin
Entre la rue Camille Pelletan et la rue Moisson-Desroches, elle porte le nom d’un ouvrier mineur, maire de Liévin et député du Pas de Calais.
Claude Lebois
Ancienne rue de La Santé puis rue de l’Ecole Professionnelle. Rebaptisée en 1919, l’année de la mort de Claude Lebois, ancien directeur de l’Ecole Professionnelle, future Ecole Nationale de l’Enseignement Technique (1927), Lycée Etienne Mimard en 1960. Elle est perpendiculaire à la rue Etienne Mimard.
Jules Ledin
Nom donné à une partie de l’ancienne rue de Montaud, aujourd’hui entre la rue Bourneuf et du Grand Gonnet, elle porte depuis 1920 le nom d’un ancien maire de Saint-Etienne (1900-1906) et député socialiste de la Loire de 1906 à 1910. Jules Ledin, ouvrier tisseur et syndicaliste à ses débuts, s’est éteint dans cette rue en 1914 à l’âge de 47 ans. Saint-Etienne lui doit notamment la Bourse du Travail du Cours Victor Hugo.
Rue Leroux
Elle fait la jonction entre la rue Beaumarchais et la rue des Alliés. Député de la Seine en 1848, Pierre Leroux (1797-1871) dut s’exiler après le coup d’état du 2 décembre 1851. Ecrivain, il est notamment un des auteurs de L’Encyclopédie nouvelle en 3 volumes.
Simone Levaillant
Née à Saint-Etienne en 1904, Simone Levaillant fut la première femme à exercer au barreau de Saint-Etienne. Oeuvra en faveur de l’Enfance. Résistante, arrêtée le 14 mars 1943 en même temps que le Dr Mossé (ancien adjoint au maire qui lui aussi une rue à son nom) elle fut déportée et ne revint pas. La rue qui porte son nom, depuis quelques années, est située dans le quartier de La Terrasse.
Rouget de Lisle
Claude Joseph Rouget de Lisle (1760-1836) a donné son nom à l'ancienne rue de L'Ile. Militaire, il est l'auteur de La Marseillaise.
Lisfranc
Nom donné en 1900. Jacques Lisfranc de Saint-Martin (1790-1848), né à Saint-Paul-en-Jarez était un chirurgien, un des plus célèbres de son époque. Il a donné son nom à une articulation (" l’articulation de Lisfranc ") et à la faculté de médecine stéphanoise. Il fut chirurgien-chef de la Pitié à Paris et l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à la médecine. Une rue parisienne porte son nom. Il repose au cimetière de Montparnasse. Un buste en bronze et deux bas-reliefs signés par Carie Eischoecht distingue sa tombe ainsi que ces mots de l’enfant du Jarez : " Si la chirurgie est brillante quand elle opère. elle l'est encore bien davantage lorsque, sans faire couler le sang et sans mutilation, elle obtint le guérison du malade."
Linossier
Il s’agit du célèbre poète « Patasson », de son nom de baptême François Linossier , né en 1819 et décédé en 1871. On lui doit notamment un Dictionnaire gaga-français ou dictionnaire du vrai patois stéphanois ancien et moderne (1857). Fondateur aussi de l’éphémère journal Lou Crezieu de Patassoun. Enterré au Crêt de Roch, sa tombe portait en patois cette épitaphe “la mort ne fait pas crédit”.
Patasson
Lissagaray
Prosper-Olivier Lissagaray, journaliste, opposant à l’Empire et communard. Fondateur en 1881 de “La Bataille, politique et sociale ”. Auteur d’une Histoire de la Commune de Paris dans laquelle il évoque, au chapitre IX, celle de Saint-Etienne. Décédé en 1901. Nom donné en 1936.
Charles Longuet
A Côte-Chaude, la rue porte le nom d’un écrivain opposé à l’Empire, communard, gendre de Karl Marx, conseiller municipal de Paris.
Jean Macé
Ancienne rue du Pré puis à compter de 1857 rue de la Prairie, et encore rue de l’Ecole Normale, elle porte depuis le 26 mai 1926 le nom d’un des fondateurs de la Ligue de l’Enseignement (1866).
Pierre Madignier
A l’ouest de la Cité du design, porte le nom d’un sénateur de la Loire, né le 2 juillet 1831 à Saint-Etienne et mort le 10 décembre 1894 à Paris. Ouvrier en rubans, il débuta sa carrière politique à la mairie de Saint-Genest-Lerpt avant d'être élu, en 1884, sur une liste républicaine, au conseil municipal de Saint Etienne. Maire de Saint-Etienne de 1884 à 1888. Elu sénateur en 1887.
François Margand
Nom donné à un square situé rue Benoît Frachon. François Margand fut le président des Houillères du Bassin de la Loire de 1946 à 1964. Président de la Chambre de Commerce de 1962 à 1965. Croix de guerre 1914-1918.
Claude Le Marguet
Louis-Marie Marguet, dit Claude Le Marguet (1868-1933) écrivain et journaliste lyonnais a fait ses débuts à Saint-Etienne. Il écrivit en 1909 les “Contes du Pays noir”.
Frédéric Marty
Cette rue fait la jonction entre la rue Linossier la rue des Alliés. Son nom est celui d’un poète stéphanois, auteur notamment de Terre noire, un recueil de poésies publié en 1896, sur le thème de la houille et des mineurs, illustré par Alexandre Séon, José Frappa, J-B. Galley, Ducaruge...
Edmond Maurat
Edmond Maurat fit du Conservatoire de Saint-Etienne un Conservatoire national (1937). Sous sa direction (31 ans !) l’Ecole fut déplacée rue des Franc-Maçons (1911). Edmond Maurat s’est éteint à Paris. Une place située dans le quartier Saint-Roch perpétue son souvenir.
François Ménard
François Ménard fut tour à tour à Saint-Etienne surveillant d’octroi, bibliothécaire et archiviste. Il est l’auteur, justement, d’une histoire de Saint-Etienne à travers ses rues, Saint-Etienne pas à pas. Il a aussi été président des Amis du Vieux Saint-Etienne de 1986 à 1990. La rue qui porte son nom a été inaugurée par Michel Thiollière en juin 1999.
Johannes Merlat
La place, derrière l’église Saint-Ennemond, anciennement place Polignais où se trouve la célèbre fontaine du Babet, porte le nom, depuis 1937 d’un poète et chansonnier stéphanois. Merlat, né en 1861 et décédé en 1937, fut un des fondateurs des amicales laïques. Chevalier de la Légion d’honneur, lauréat de l’Académie française, il fut encore coiffeur et photographe, éditeur de cartes postales qui laissent un témoignage précieux sur la vie stéphanoise.
Rue Francis Garnier, dans la même maison qui vit naître l'explorateur
Louis Merley
De la rue des Martyrs-de-Vingré à la rue Dormand. Nom reçu en 1886, d’un sculpteur stéphanois, Grand prix de Rome en 1843, auteur de l’allégorie qui coiffait autrefois le fronton du palais de Justice.
Alphonse Merrheim
Alphonse Merrheim a une rue à son nom depuis 1929. Syndicaliste révolutionnaire, il finit à l’aile droite de la CGT.
Paul Michelon
Depuis 1951 dans le quartier de La Métare. Médecin, fondateur de plusieurs œuvres en faveur de l’Enfance dont celle de l’Angélus qui a donné son nom au carrefour.
Etienne Mimard
De la place Chavanelle à la rue des Alliés. Fondateur avec Blachon de la Manufacture Française des Armes et Cycles, future Manufrance.
Montagny
Etienne Montagny, graveur en médailles, élève de David d’Angers et de Rude. Décédé en 1862. Auteur également des deux statues monumentales devant l'Hôtel de Ville de Saint-Etienne.
Eugène Müller
Depuis 1914, cette rue porte le nom d’un « Stéphanois d’adoption » (photo à gauche) né en 1826, mort en 1913, bibliothécaire de l’Arsenal, 3e président d’honneur du Caveau stéphanois, après Gustave Nadaud et Victor Hugo.
Necker
Depuis 1926, en hommage à cet homme politique suisse appelé auprès du roi Louis XVI, renvoyé en mai 1781, rappelé en août 1788 avec le titre de ministre des Finances. Congédié à nouveau le 11 juillet 1789, il fut involontairement à l’origine du 14 juillet et de la prise de la Bastille.
Léon Nautin
Ancienne rue du Chambon, rue piétonne qui longe l’église Saint-Louis. Léon Nautin est né le 23 décembre 1909 à Saint Etienne. Officier de réserve, employé à la Préfecture, Résistant arrêté par la Gestapo à Bordeaux le 11 février 1944. Il s’est donné la mort en absorbant une pilule de poison. Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume, compagnon de la Libération (décret du 19 octobre 1945), croix de guerre avec palme et médaillé de la Résistance.
Emile Noirot
Peintre originaire de Roanne qui s’intéressa aux sites industriels de la région stéphanoise. Il représenta la France à l’Exposition Universelle de Chicago (1892) avec Le Saut du Perron, un lieu situé dans la Loire (Villerest).
Claude Odde
Faisant la liaison entre la rue Bergson et le Boulevard Rocher Rocher, cette rue porte le nom, depuis 1923, d’un ouvrier stéphanois révolutionnaire, arrêté par les royalistes en 1793 et qui se donna la mort en s’ouvrant le ventre. Antoine Vallet dans Les noms de rues et toponymes divers de la commune de Saint-Etienne lui prête ces mots : « J’ai juré de vivre libre ou de mourir. Je tiendrai mon serment. »
Javelin Pagnon
La petite rue Javelin Pagnon est située au sud de l’ancienne Manufacture, à Carnot. A ce poète forézien du temps de Victor Hugo nous avons consacré déjà deux articles. Nous n’y revenons pas : lire
Paul Painlevé
Ancienne place Royet, elle a reçu son nouveau nom en 1934. Homme de science, Paul Painlevé fut aussi député, ministre de l'Instruction, de la Guerre et président du Conseil. Membre de la Ligue des droits de l'homme, il rejeta par une lettre du 17 décembre 1925 la requête en grâce formulée par André Marty au bénéfice de Cheikou Cissé, tirailleur sénégalais mort au bagne en Nouvelle-Calédonie après avoir été condamné à une peine de déportation à perpétuité en 1918 pour « complot contre la sûreté de l'Etat » et « excitation à la guerre civile ».
Palerne
Cette petite rue, à Montferré, porte depuis 1936 le nom de Jean Palerne, poète forézien de la Renaissance, né à La Fouillouse, décédé à Orléans en 1592.
Jean Parot
Depuis 1934, l’ancien chemin vicinal n°10 de La Pouilleuse, honore la mémoire de Jacques Pérony, dit Jean Parot, né en 1867. Il enseigna le premier la sténographie à Saint-Etienne. Il s’intéressa aussi beaucoup au parler gaga et au patois, donnant pendant plus de 30 ans, chaque dimanche, une chronique patoise, La Gazetta de San Tsiève, au journal Le Memorial. En 1906, il fit paraître un almanach de San-Tsiève qui obtint un énorme succès. Ami de Jean Tenant, de Charles Boy et bien d’autres, des noms qui ne sont pas étrangers aux amoureux des vieux papiers stéphanois, membre du Caveau stéphanois, il s’est éteint en 1932.
Le sapeur contant ses "joyeusetés" à Jean Parot...
Camille Pelletan
Président du Parti radical socialiste de 1906 à 1907 et ministre de la marine de 1902 à 1905.
Agricol Perdiguier
L'Avignonnais la Vertu était son nom de compagnon. Menuisier, son premier Tour de France dura 52 mois. Auteur du Livre du Compagnonnage en 1839 et Mémoires d’un Compagnon en 1854, républicain, député de la Drôme en 1848, il fut proscrit lors du coup d’état du 2 décembre et s’exila un temps en Belgique, en Allemagne et Suisse. Il repose au Cimetière du Père Lachaise où sa tombe fait toujours l'objet de fréquentes commémorations de Compagnons de tous rites.
Gabriel Péri
L’ancienne rue de Firminy porte maintenant le nom de ce journaliste communiste toulonnais, ancien député, fusillé par les Allemands au Mont-Valérien en 1941.
Boucher de Perthes
Jacques Boucher de Perthes (1788-1868) a écrit plusieurs ouvrages sur la Préhistoire dont il est le "père".
Edouard Petit
Inspecteur général de l’Université, collaborateur de la Ligue de l’Enseignement et ardent propagateur des patronages laiques.
Philippon
Pierre Philippon, dit Babochi, né à Saint-Galmier en 1816, mort à Saint-Etienne en 1877, chansonnier et poète populaire.
Babochi
Jean Piger
Ancienne place de la Jomayère. Né en 1864 à Saint-Etienne, décédé en 1917, Jean Piger, négociant en vin, a été Député socialiste de la Loire de 1902 à 1906.
Pointe-Cadet
L’ancienne rue Saint-Jacques tient son nom, depuis novembre 1921, de Noel Pointe, dit Cadet (1755 – 1825). Né à Saint-Etienne, député de la Loire à la Convention, il fut le premier ouvrier député de la ville. Il travaillait à la Manufacture Royale d’Armes. Il vota la mort de Louis XVI comme quatre autres des huit députés foréziens. Représentant en mission chargé de diriger la fabrication des armes de la Révolution dans divers départements, dont la Nièvre, il fut banni à la Restauration et condamné à la déportation avant d’être grâcié par Louis XVIII. Il s’est éteint en Gironde le 10 avril 1825. Jaurès lui consacre un assez long passage dans son Histoire socialiste de la Révolution française.
Jean Ploton
Jean Ploton
Entré dans l'administration municipale le 1er septembre 1887, décédé à l'âge de 61 ans le 10 octobre 1930. La place qui porte son nom est située à Jacquard. Pendant la première guerre mondiale, raconte dans un article la Région Illustrée (octobre 1930), " la population de la grande cité ouvrière bénéficia de ses hautes qualités de coeur et de dévouement et de ses aptitudes remarquables d'organisateur". Il était alors secrétaire générale de la mairie. Chevalier de la Légion d'honneur en 1923, puis Officier en 1927, il fut placé en 1924 à la tête de la recette municipal.
Auguste Poncetton
Bâtonnier, administrateur des Hospices Civils.
Léon Portier
Bienfaiteur de Saint-Etienne, il fut avec Jacques Barbier le fondateur de l’Asile de nuit. C’est tout à fait logiquement que la rue qui porte son nom, depuis 1928 et en remplacement de la rue du Sablier, rejoint celle de Jacques Barbier, depuis la rue Edouard Vaillant. L’Asile de nuit est situé dans la rue Portier. Fondé en 1886, il se trouvait à l’origine place Chavanelle. Léon Portier est né à Montbrison en 1850. Inscrit au barreau de Saint-Etienne à l'âge de 22 ans, il en devint le batonnier. Il fut également maire de Saint-Romain-le-Puy où une rue porte aussi son nom, et conseiller général. Il a également présidé la Société d'agriculture, Beaux-Arts et Belles Lettres de la Loire.
Eugène Pottier
Eugène Pottier, (1816-1887), est un poète et révolutionnaire français, auteur des paroles de L'Internationale. Sa rue reçut son nom en 1929. L’Internationale avait d’ailleurs sa rue, l’actuelle rue de Dunkerque.
Alexandre Pourcel
Ancienne rue du Furan. Originaire de Marseille, Alexandre Pourcel était un ingénieur des Mines en poste à Terrenoire, chimiste, président d’honneur de l’Association de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne, où il était entré en 1863. Il s’est éteint en 1934. En savoir + (lien ext.)
Francis de Pressensé
Rue située entre les rues de Gallois et Paul Appel. Elle porte le nom d’un journaliste, directeur du quotidien dreyfusard L'Aurore pendant l'affaire Dreyfus, et député socialiste.
Barthélémy Ramier
Ancienne rue du Réservoir. Syndicaliste, membre du conseil municipal de 1935, fusillé par les Allemands en 1944.
Arthur Ranc
Nom reçu en 1924. Arthur Ranc était un écrivain et homme politique français, né en 1831 et décédé en 1908. Membre du conseil de la Commune de Paris, condamné à mort par contumace, amnistié en 1880, élu sénateur en 1891.
Monument à Rateau, Ecole des Mines de Saint-Etienne
Auguste Rateau
Né en 1863, décédé en 1930, Auguste Rateau était membre de l’Institut, ingénieur du Corps des Mines et inventeur. Il fut professeur à l'École des mines de Saint-Etienne de 1888 à 1897.
Eugène Aimé Rebaud
Bienfaiteur de la ville de Saint-Etienne. A légué sa fortune pour récompenser les mérites des enfants... dévoués à leurs parents. Nom donné en 1923.
Emile Reymond
Ancienne rue du Regard, en face du campus Tréflerie. Chirurgien sénateur de la Loire, ce Montbrisonnais fut un des pionniers de l’aviation. Il trouva la mort pendant la première Guerre mondiale (lire aussi).
Feury-Richarme
Rubanier
Sergent René-Marie Rivière
Né à Saint-Etienne en 1894, engagé en 1912, porté disparu au bois de Cany-sur-Matz le 18 décembre 1914.
Michel Rondet
Entre la place de l’Hôtel de Ville et la rue du Général Foy, et l’avenue Augustin Dupré, elle porte le nom du célèbre mineur ricamandois depuis 1920. Ce qui est beaucoup moins connu que son action syndicale, c’est que Rondet (1841-1908) fut aussi un agent municipal de la Ville de Saint-Etienne, employé par la mairie socialiste de Jules Ledin en 1901/1902 et jusqu’en 1908. Il exerçait la fonction de surveillant des travaux du Lignon. La rue qui porte son nom était appelée auparavant rue de l’Egalité, puis rue d’Angoulême et rue des Jardins.
La statue de Michel Rondet, par Lamberton, visuel de la Ville de La Ricamarie pour un spectacle
Gustave Rouanet
Député, 3e directeur de La Revue socialiste fondée par Benoît Malon.
Théophile Roussel
Docteur en médecine, Sénateur et Président de la Société protectrice de l’Enfance, à l’origine de la loi dite « Roussel » de protection de l'enfance, adoptée en 1874.
Docteur Roux
Pierre Paul Émile Roux (1853-1933) était un médecin, bactériologiste et immunologiste. Il fut un des plus proches collaborateurs de Pasteur avec lequel il fonda l'Institut Pasteur.
Enseigne Roux
Jean-Antoine Roux, né à Saint-Etienne en 1879, mort victime de son dévouement lors de la catastrophe du cuirassé « Iéna » le 12 mars 1907.
Carte postale en hommage à l'Enseigne de Vaisseau Roux
Gaston Rumeau
Nom donné en 1929. Gaston Rumeau était un pianiste et compositeur stéphanois, né en 1898, mort en 1926 à l’âge de 29 ans. Edmont Maurat, directeur du Conservatoire de 1908 à 1941, dans ses Souvenirs Musicaux et Littéraires, évoque le jeune artiste chez lequel, à douze ans, il décela un instinct musical certain. Gaston Rumeau était le fils d’un commerçant. Se destinant d’abord au professorat, il opta ensuite pour la musique. A 17 ans, il composa une œuvre pour piano témoignant, selon son maître, de dons exceptionnels. Il intégra le Conservatoire de Paris. A sa mort, il laissait plusieurs œuvres dont une pour orchestre et chœur de femmes, nommée Avril, qu’Edmont Maurat qualifie de chef-d’œuvre.
Roger Salengro
Partie de la rue du Treuil. Roger Henri Charles Salengro, né le 30 mai 1890 à Lille, était un homme politique socialiste français. Calomnié par la presse d’extrême-droite (on dirait aujourd’hui un lynchage médiatique) il s’est donné la mort en 1936.
Cécile Sauvage
Ancienne rue des Tuileries. Née en 1883 à La-Roche-Sur-Yon, elle publia ses premiers vers dans La Revue Forézienne en 1908. Elle s’est éteinte en 1927. Mère du compositeur Olivier Messiaen (1908 – 1992). Elle a écrit notamment Tandis que la terre tourne et Le Vallon.
Hippolyte Sauzéa
Ancien Cours de l’Hôpital, rebaptisé en 1886. Né à Saint-Rambert, Hippolyte Sauzéa, Jean-Claude Marie de son vrai prénom, poète, littérateur, décédé à Saint-Etienne, a légué sa fortune à Saint-Etienne.
Cécile Sauvage
Scheurer-Kestner
Partie de la rue d’Outre-Furan, elle porte depuis 1925 le nom d’Auguste Scheurer-Kestner, chimiste, industriel et homme politique alsacien de grande influence. Républicain, opposant à l'Empire de Napoléon III, il fut élu député du Haut-Rhin le 2 juillet 1871 et devint sénateur inamovible de la Seine le 15 septembre 1875. Vingt ans après, il était le dernier représentant de l'Alsace française au Parlement.
Marc Seguin
Ingénieur et inventeur français, né le 20 avril 1786 à Annonay en Ardèche, mort le 24 février 1875. Petit-neveu des Frères Montgolfier. Il est à l'origine de la voie de chemin de fer Lyon-Saint-Étienne, la seconde construite en France. Sur cette ligne circulèrent les premières locomotives françaises, construites par ses soins sur la base des locomotives de George Stephenson, qu'il équipa de son invention, la chaudière tubulaire.
Pierre Sémard
Syndicaliste cheminot CGT et résistant, secrétaire général du Parti Communiste Français de 1924 à 1926, il fut fusillé par les Allemands à Evreux en 1942. Né en Saône-et-Loire en 1887, il participa à Saint-Etienne au Ier congrès de la CGTU en 1922, où il prit la parole. La rue qui porte désormais son nom répondait autrefois à celui du Puy.
Marcel Sembat
Marcel Sembat (1862 – 1925) était un homme politique français, député et ministre socialiste.
Jules Simon
François-Jules Suisse dit Jules Simon, né en 1814, mort en 1896, était un philosophe et homme d'état, auteur de nombreux ouvrages, parlementaire républicain et académicien.
Séverine
Ancien chemin des Hautes-Villes. Journaliste : lire notre article qui lui est consacré.
Claude Soulary
Artiste lyonnais nommé directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Saint-Etienne en 1837. Joanny Faure, Ducaruge, Champier... furent ses élèves.
Soulary, autoportrait, 1849 (MAM)
Louis Soulié
Né le 6 mars 1871 à Saint Etienne, mort le 9 septembre 1939 à Saint-Just-sur-Loire. Sénateur de la Loire de 1920 à 1933. Petit-fils du fondateur de la première société de secours mutuels française, « Société des Maîtres et Ouvriers veloutiers de Saint Etienne », avocat de profession et publiciste, il fonda avec Waldeck-Rousseau La Tribune républicaine, journal quotidien du Centre et du Sud-Est. Syndic de la presse républicaine départementale et vice-président du syndicat des quotidiens régionaux, il fut membre du Comité général des associations de la presse française. Conseiller municipal de Saint Etienne en 1900 puis conseiller général des Hautes-Alpes pendant quinze ans, il devint maire de Saint Etienne et conseiller général de la Loire.
Georges Teissier
Ancienne rue des Droits de l’Homme, de l’Indécision, de Bourbon, de la Loire, elle porte depuis le 3 avril 1920 le nom de cet ancien élève du lycée Fauriel, cité à l’ordre de l’Armée, tombé sur le champ de bataille en 1915.
Pierre Termier
Partie de la rue Chapelon. Membre de l'Académie des sciences, inspecteur général des mines, ancien professeur de géologie à l'Ecole des mines de Saint-Etienne, professeur de géologie générale à l'Ecole des mines de Paris, directeur du service de la carte géologique de la France, Pierre Termier s'est éteint à Grenoble le 23 octobre 1930, à l'âge de 71 ans, « après une vie splendide et douloureuse consacrée à la science, à sa famille, à l'humanité, à Dieu », pour reprendre les mots du discours prononcé lors de l ‘inauguration de son buste à l’école stéphanoise le 21 octobre 1933.
Testenoire-Lafayette
Notaire, administrateur des Hospices, bibliothécaire, écrivain, historien local.
"Une cour des miracles du Panassa", photo de Félix Thiollier extraite d'Histoire de Saint-Etienne de Testenoire-Lafayette
Thibaudier
A Monthieu. Jacques-Benoît Marie Thibaudier, communard à Saint-Etienne, déporté en Nouvelle-Calédonie. Conseiller municipal en 1890 et 1895.
Thimonnier
Inventeur de la machine à coudre : lire
Docteur Maurice Thiollier
Proche de la rue du Dr Calmette, depuis 1970. Médecin stéphanois, président du Conseil départemental de la Croix-Rouge.
Christophe Thivrier
Nom donné à cette rue en 1924. Christophe Thivrier (Durdat-Larequille, 16 mai 1841 - Commentry, 8 août 1895) était un personnage haut en couleur. Ouvrier mineur et homme politique français, il fut le premier maire socialiste élu du monde en juin 1882, à Commentry. Élu député de l’Allier en 1889, il se présenta à l'Assemblée Nationale dans la blouse bleue des ouvriers bourbonnais et refusa de la poser sous les injonctions des huissiers, leur rétorquant : "Quand l'abbé Lemire posera sa soutane, quand le général de Gallifet quittera son uniforme, je poserai ma blouse d'ouvrier". Il fut exclu temporairement de l'Assemblée pour avoir crié, dans l'hémicycle, le 27 janvier 1894, "Vive la Commune".
Christophe Thivrier à l'Assemblée, une du Petit Journal
Albert Thomas
Place proche du Musée d’Art et d’Industrie qui rappelle le souvenir d’un homme politique socialiste, ministre de l’Armement pendant la Grande Guerre et directeur du Bureau International du Travail (1878-1932).
Emile Tournayre
Située près de l'église Sainte-Barbe, la montée Emile Tournayre rend hommage depuis 1966 à un artiste ardéchois, mort à Saint-Etienne en 1951. Auteur notamment du buste de Jean Jaurès à Saint-Etienne.
De la Tour-Varan
Ancienne Petite rue des Creuses qui poursuit l’actuelle rue des Creuses. Bibliothécaire et érudit, Jean-Antoine de La Tour-Varan était un historien, auteur d’ouvrages sur le Forez. Mort en 1864.
Gabriel Tyr
Mort à Saint-Etienne en 1867 où il s’était installé en 1854, ancien élève des Ecoles des Beaux Arts de Lyon et Paris. Ami de Théophile Gautier qui lui rend visite à Saint-Etienne. Auteur de nombreux tableaux religieux.
Vacher
Nom d’une grande rue et d’une impasse, dans le quartier du Soleil. Il s’agit de Jacques Vacher auquel Jean Lorcin a consacré un article sur nos pages: lire
Edouard Vaillant
La rue Edouard Vaillant, à côté du campus Tréfilerie (ancienne rue de la Caserne, à ne pas confondre avec Vaillant-Couturier) rend hommage à un homme politique socialiste, élu de la Commune de Paris, condamné à mort par contumace, exilé. Edouard Vaillant participa à la fondation de la SFIO. Il est décédé en 1915.
Vaillant-Couturier
Ancienne rue Faure et rue Raspail. Paul Vaillant-Couturier (1892 – 1937) était un homme politique communiste, député notamment. Il participa à la fondation du PCF. Journaliste d’abord au Canard enchaîné puis rédacteur en chef de L’Humanité.
Eugène Varlin
Non loin des rues Benoît Frachon et Jacques Duclos. Peut-être la plus célèbre figure de la Commune de Paris. Eugène Varlin, né en 1839, mort en martyr le 28 mai 1871 à Paris.
Bibliothèque de la Bourse du Travail (Varlin au premier plan)
Sous-Lieutenant Joseph Vergnette
Soldat stéphanois tué en 14-18, parmi 6000 autres. Ses parents en 1926 font une fondation pour perpétuer le souvenir de leur fils.
Jean-Claude Verpilleux
Ancienne rue des Chaudières, la rue Verpilleux, entre la rue des Alliés et de la Montat, porte le nom d’un industriel et inventeur ripagérien né en 1798 et décédé à Saint-Martin-la-Plaine en 1875. Il convient de préciser qu’on lit Claude Verpilleux sous la plume de Jean-Marc Combe, Bernard Escudié et Jacques Payen dans leur ouvrage Vapeurs sur le Rhône, de même que dans le dictionnaire des Parlementaires français 1789-1889. Verpilleux avait un frère dont on ignore le prénom avec lequel il monta sa société Verpilleux Frères. D’où vient la confusion ? D’abord mineur, dès son plus jeune âge comme conducteur de chevaux, pénitent puis mécanicien, Verpilleux perfectionna des machines équipant la mine, monta son propre atelier de construction mécanique et “s’attaqua” à l’invention de Seguin. Sa première invention consista en une locomotive-tender à moteur permettant de remorquer jusqu’à 40 wagons à la remonte, dans le sens Rive-de-Gier/Saint-Etienne. Il s'illustra également dans la mise au point d'un modèle de remorqueur "à grappins" mis en service sur le Rhône. Elu député de la Loire à l’Assemblée constituante en avril 1848, il fut aussi maire de Rive-de-Gier (1869-1870).
René Viviani
Ancien chemin des Molières-Neuves, dans le quartier de Valbenoîte, entre l’avenue de Rochetaillée et la rue des Mouliniers. René Viviani (1863-1925) fut le premier ministre du Travail, l’inventeur de l'impôt sur le revenu et le cofondateur du journal L'Humanité avec Jean Jaurès. Sénateur et diplomate, il fut encore, ce que rappelle la plaque de rue stéphanoise, le représentant de la France à la Société des Nations en 1920-1921.
Paul de Vivie
Comme il se doit, Vélocio a son article: lire
Waldelck-Rousseau
La place porte son nom depuis 1920. Ancienne place Saint-Louis (1824) et Gambetta (1884). Pierre Marie René Ernest Waldeck-Rousseau, né à Nantes en 1846 et mort à Corbeil-Essonnes en 1904, est célèbre pour avoir participé à la légalisation des syndicats par la loi du 21 mars 1884 dite Loi Waldeck-Rousseau ainsi que la loi relative au contrat d'association de 1901. Il se fit aussi élire sénateur de la Loire en 1894. Président du Conseil de 1899 à 1902.
Mais encore...
Outre ceux déjà mentionnés, Saint-Etienne a honoré de très nombreux écrivains, certains d’entre eux ayant occupé aussi des fonctions politiques : Bergson, Boileau, Bossuet, Diderot, Jean-Jacques Rousseau, Fénelon, François Villon, Molière, Ronsard, Racine, Montaigne, Montesquieu, Michelet, Théodore de Banville, Alfred de Musset, Anatole France, Paul-Louis Courier, Dickens, , Émile Deschanel, La Fontaine, Corneille, Maxime Gorki, Emile Zola et Jules Vallès bien sûr...
Des peintres: Horace Vernet, Pablo Picasso, Puvis de Chavanne, Salvador Dali, Léonard de Vinci, Eugène Delacroix, Auguste Renoir... Mais peu de musiciens hormis Hector Berlioz. La rue Méhul honore cependant la mémoire d’ Étienne Nicolas Méhul, un compositeur du XVIIIe. Le Corbusier (architecte) a bien sûr sa rue, de même que Léon Lamaizière, bien connu à Saint-Etienne.
Pablo Picasso (quartier de Valbenoîte/La Rivière)
Parmi les politiques, on y trouve encore une rue (Gracchus) Babeuf, un boulevard Karl Marx et une rue De Gaulle (le contraire aurait été étonnant), une rue Georges Clémenceau, Jules Ferry, Gambetta, une place Sadi-Carnot, un square Franklin Roosevelt, une rue du président Wilson... Le nom de rue le plus incongru dans une ville qui a honoré autant de communards étant celui d’ (Adolphe) Thiers, donné à un boulevard.
Peu de militaires sont nommés, exceptions faites du général Foy (ancienne rue d’Artois), du Maréchal Foch, du général Leclerc, de Kléber, Grouchy, ce dernier ayant fini ses jours à Saint-Etienne.
Trois tchèques sont honorés: le président Masaryk, c’est à dire Tomáš Garrigue Masaryk, premier président de la Tchécoslovaquie; Jean Huss, théologien mort sur le bûcher il y a 600 ans et Jan Palach, un étudiant qui s’est immolé par le feu à Prague le 16 janvier 1969 pour protester contre l'invasion de son pays par l'Ours soviétique. Autre brrûlé vif, Suisse celui-là: Michel Servet. Et un autre héros de la Liberté en la personne de Bobby Sands, honoré à la Cotonne. Républicain irlandais, il est mort en 1981 après une grève de la faim en prison. Un boulevard est aussi dédié à Albert Ier, le “roi-chevalier” des Belges, autre symbole de résistance, cette fois durant la Première guerre mondiale.
Parmi les élus locaux, citons les rues Auguste-François-Plantevin, maire de 1906 à 1908; Maurice-de-Prandière, maire en 1794; Just-Fromage, maire en 1793-1794; la rue Jacob, pour François Jacob, maire en 1871; Peyret-Lallier, maire Saint-Etienne en 1831 qui eut l’idée lumineuse de faire installer l’éclairage au gaz; la rue Heurtier qui honore le maire de Saint-Etienne de 1848 à 1852; Johannot, maire en 1793; Etienne-Nicolas Moyse, élu en 1874; Antoine-Primat, nom d’un autre maire en 1871; Benoît Charvet, maire en 1866; Tiblier-Verne (1870). Nous en oublions sans doute d'autres...
La place Alexandre Vittone devait (carrefour non dénommé) rendre hommage au conseiller municipal et adjoint au maire de Saint-Etienne; Jean-Baptiste Ogier est bien là (ancien maire de St-Jean-Bonnefonds); de même que Jacques Desgeorges (avocat et adjoint au maire de Saint-Etienne); Noel Mazet (conseiller municipal et adjoint)...
La rue Flottard rend hommage à un conseiller municipal, de même que la rue Claude-Martin, sur pétition des habitants de Chavassieux en 1935. La rue Ovide Brugniaut honore un secrétaire général de mairie de 1881 à 1912. De même que la place Jean Ploton, receveur municipal et secrétaire général de 1917 à 1924. Le nom Jean Marc a été donné à un parc. Il fut le directeur des Espaces Verts de la ville de 1932 à 1971.